En ce moment, mon corps fait office de flipper de bistrot dans lequel une boule fait des vas et viens.
Il ne s’agit pas là de tumeur ou de boule de geishas, non, c’est la boule de l’émotion…
Ce mois de septembre est riche en émotions pour moi.
Je t’en parlais il y a peu, j’ai trouvé du boulot puis j’en ai aussitôt changé pour un bien plus intéressant. Notes que je n’ai pas dit mieux, je ne sais pas encore si c’est le cas, mais nul doute que je t’en parlerai rapidement! (Clic pour lire ma vie pro!)
Mis à part le boulot, mon niveau sentimental est mouvementé car tout cela une incidence sur le mode de garde de mon Ptitchat. Je sais que je vais le voir moins mais pas forcément mieux. Le soir, je vais être fatiguée, speed et pas vraiment encline à la patience d’un mini capricieux… Mais ça s’apprend, comme beaucoup de parents.
Mais en ce mois de septembre, le plus difficile c’est l’opération de ma mère qui approche. Pour la 4ème fois, elle va subir une arthrodèse, c’est une opération des vertèbres de la colonne vertébrales (genre y a d’autres vertèbres dans les cheveux!!) et une ablation du coccyx. Et c’est vraiment une très grosse opération avec de très gros risques. Tout d’abord, le risque « humain » c’est à dire de vie ou de mort, mais je refuse d’y penser.
En écrivant ces mots, la boule de flipper vient de passer de mon estomac au coin de mes yeux, résultat, je chougne! (Encore!)
Il y a aussi un risque de paralysie et autres détails qu’elle ne supporterait pas, je le sais!
J’ai réussi à me débrouiller pour être présente à ses côtés au retour du bloc et le lendemain de l’opération en négociant d’emblée mon début au travail mais il n’empêche que ça fait beaucoup de choses angoissantes pour la si petite maman (et fille à sa maman en l’occurrence) que je suis.
J’essaie de gérer tant bien que mal mes émotions, surtout auprès d’elle (même si elle le saura en lisant ce billet…) car je ne veux pas lui transmettre mes angoisses ou l’inquiéter de quelque manière que ce soit.
Je fais souvent la forte et la fière mais j’ai toujours ma boule de flipper à l’intérieur qui peut se mettre à taper dans les 300 000 points en 2 coups si je m’énerve ou alors tomber dans le trou au moindre mot méchant ou déplacé, à la moindre émotion incontrôlée. Ça peut aller d’une altercation avec quelqu’un que j’aime à un « t’aime maman » (lis ça et pleure aussi!), tout et rien me fait pleurer.
Mais aujourd’hui, cette semaine et ce mois-ci, tout me fait encore plus pleurer, isolée aux toilettes ou cachée au fond de mon lit. Je me réveille même à l’aube, moi qui suis une grosse dormeuse, juste pour pleurer « en paix ». Ptitchat a parfois bon dos pour aller pleurer en douce…
La semaine prochaine, à la même heure, j’espère que ma mère n’aura plus mal, qu’elle sera sagement sur son lit d’hôpital avec son Facebook sous les doigts et qu’on papotera de tout et de rien, du temps qu’elle va mettre à se réparer pour garder à nouveau son petit-fils (eh oh j’ai besoin d’une garde moi, on se laisse pas aller 😊 )…
Alors je sais que ma boule de flipper sera toujours là mais vivement qu’elle se calme…
Tout ça pour dire que je lis beaucoup d’autres blogs et de nombreux récits de conflits entre mères & filles etc mais jamais ou rarement j’ai pu voir un billet doux à propos de vos mamans. N’oubliez pas que la vie est courte et fragile, n’oubliez pas de dire à votre maman que vous l’aimez…
Alors : malgré nos trop nombreux accrochages, maman mémé Cocotte je t’aime à un point que tu n’imagines pas!
Sois forte et sage (surtout sage!).
Je serai toujours là pour toi, je t’aime!