Aujourd’hui, ma Babychat a 4 mois et 5 jours.
Et alors? me diras-tu!
Alors ça m’a rappelé qu’il y a un peu plus de 3 ans, c’était pile poil à cet âge-là que je laissais mon Ptitchat pour retourner travailler.
Il était si petit, c’était mon premier bébé. C’était un super job. Tombé du ciel, comme une opportunité qu’on ne peut refuser (d’ailleurs, je donnerai beaucoup pour retourner bosser là bas!) et sans prévenir. J’ai été appelée le mercredi pour un remplacement à compter du lundi matin. Je n’étais pas chez moi. C’était un long week end de pont et nous étions sur la route pour l’autre bout de la France quand j’ai reçu l’appel! Je n’ai donc rien pu préparer, ni des réserves de lait maternel (il y en avait assez peu au congèl), ni toute éventuelle chose qui aurait pu faciliter notre séparation.
Et elle a piqué la séparation. Autant au Ptitchat qu’à sa maman, si ce n’est plus à elle! Je suis partie le matin en pleurant, je suis rentrée le soir à la vitesse de l’éclair, en l’ayant vu à midi. Mon papa avait eu la gentillesse de me l’amener pour une tétée à ma pause. Et je l’avais appelée plusieurs fois dans la journée. Le soir-même, il a décidé que les nuits complètes, c’était fini! Puis le lendemain, il m’a boudé à mon retour le soir. Il a tourné la tête quand je l’ai pris. ça m’avait fait beaucoup de peine… Et finalement, on a fini par s’y faire et on a rattrapé le temps quand mon remplacement s’est terminé.
Aujourd’hui, ma fille a exactement l’âge que son frère avait quand je suis retournée bosser. Je suis bien consciente qu’en temps normal, j’aurai déjà dû la laisser depuis presque 2 mois, et c’est inconcevable pour moi. Elle est si petite, si fragile, si attachée à moi et moi à elle. Son propre père ou ma mère, pourtant si tendre, ne peuvent pas la prendre. Il n’y a que dans mes bras qu’elle se sent bien, qu’elle s’apaise, qu’elle s’endort…
Seulement, aujourd’hui, j’ai de la chance et j’ai surtout fait un choix. Celui de prendre un congé parental. Si, dès la grossesse, je disais que c’était plus profitable à Ptitchat qu’à Babychat, pour sa rentrée scolaire et son adaptation à l’école notamment, je me rends compte que pour des raisons différents, ils ont autant besoin de moi l’un que l’autre.
Alors voilà, j’ai fait le choix de rester à la maison avec eux pendant 6 mois. Peut être même que je les prolongerai d’une année (car grâce au système français (…) je gagne plus que mon salaire (de misère!) et je fais même des économies de trajet, cantine, crèche etc) et je profite de mes bébés, de mon Ptitchat qui entre à l’école et vit donc de grands changements pour le grand sensible qu’il est et de ma Babychat qui n’est absolument pas prête à être séparée de moi pour le moment.
4 mois et 5 jours donc et deux façons de les vivre.
Mais aujourd’hui, je ne regrette ni l’une ni l’autre, il faut juste savoir saisir sa chance au bon moment et j’estime que l’une et l’autre sont une chance à deux moments différents de ma vie.
Aujourd’hui, je suis surtout heureuse (bien que souvent dépassée) à être là avec et pour mes enfants.