Ou presque! A 4 ans et quelques semaines, mon Ptitchat sait désormais faire du vélo sans petites roulettes! Et lui comme nous, ne sommes pas peu fiers…

ça a commencé comme ça, sans vraiment prévenir… On est parti faire quelques courses au magasin au bout de la rue à moins de 800m, avec nos vélos, une Babychat dans le siège derrière son papa et un Ptitchat sur sa draisienne. Rien d’anormal si ce n’est que nous parents étions à vélo plutôt qu’à pied. Pour la précision, il y a une piste cyclable tout du long, ce qui est bien pratique!

Et puis au retour, notre Ptitchat était déçu d’être déjà rentré à la maison. Il faut dire qu’il faisait beau et chaud et que le printemps nous donnait à tous envie de profiter de ce moment ensemble.

Alors son papa lui a dit « est-ce que tu veux qu’on aille sur le chemin de l’école et que je t’apprenne à faire du vélo sans petites roulettes? ». Ni une ni deux, Ptitchat a hurlé un oui de bonheur!

Pour la petite histoire, j’avais dégoté une chouette draisienne sur un vide-grenier quand il n’avait même pas encore 20 mois! Il avait commencé à l’utiliser mais sans gd succès. Au printemps suivant, à un peu plus de 2 ans, il l’a reprise mais plus occasionnellement car je lui avais pris à mon boulot, une petite moto avec laquelle il était plus à l’aise.

Quand on a déménagé en aout 2015, on a arrêté de prendre la moto pour se balader car les roues étaient en plastique et qu’il fonçait à toute allure et ne nous entendait plus derrière lui hurler l’avertir des éventuelles voitures à proximité. On a donc opté pour la draisienne dans nos promenades et courts déplacements à la boulangerie etc.

Puis il y a quelques mois, à la rentrée de septembre environ, Mr Papa est rentré à la maison avec un vélo 12 pouces (un truc du genre!) avec des petites roulettes. Il l’avait pris chez Papy & Mamie, il appartenait aux cousins de mes chatons. Mais la relou que je suis s’est offusquée et a crié haut et fort qu’elle ne voulait pas qu’il apprenne à faire du vélo avec des petites roulettes.

Oui, je suis comme ça, la connasse de service, je sais! Mais les petites roulettes c’est naze pour moi! ça donne une mauvaise position au petit cycliste, ça fausse son équilibre et avec le mien, ça le rend imprudent! Et par chance, le vieux vélo bleu dont il venait d’hériter avait visiblement déjà bien vécu… Si bien vécu que le pneu arrière ne touchait pas le sol quand la route n’était pa impeccablement plate! Les petites roulettes dominaient le truc. Alors il a pris le vélo bleu une fois, deux fois et à force d’être coincé dans les trous sur le trottoir ou dans les graviers, il en a eu marre (et moi de trainer le vélo de 3 tonnes!) et a retrouvé sa draisienne.

Si bien qu’il y a quelques jours, en rentrant de l’école ou en y allant, on le regardait faire et on le voyait prendre de l’élan et lever les pieds sans perdre son équilibre. On s’est regardé et on s’est dit « il est prêt« .

Voilà comment tout s’est donc passé! On a attendu qu’il soit prêt et la draisienne a été l’outil parfait pour l’aider sur ce chemin.

Alors comme je le disais plus haut, jeudi dernier, en rentrant des courses, après avoir mis les épinards sans crème au congélateur, on a chargé la Babychat dans sa poussette orange fluo et on est parti en direction du chemin de l’école, là ou il y a une fine couche de sable (en cas de chute!), juste derrière le lotissement, à 1 minute 04 environ de la maison, et encore!

MAIS! Oui, y a un MAIS! A peine avait-on fait 20 mètres ou 30 (j’ai jamais eu la notion des distances!) qu’il a posé un pied sur la pédale et qu’il est parti nous prenant tous de court et surtout son père puisque c’était lui le préposé à la course à côté du vélo (son état physique avait aussi justifié qu’on attende jusqu’à ce jour…). J’ai commencé à crier, après le père bien sûr, pour qu’il ne le laisse pas partir comme ça, on sait jamais et que même s’il avait son casque, il pouvait tomber. Mon bébé. Mon tout petit bébé. Né à peine avant-hier….

Et le pire dans tout ça? J’ai pas eu le temps de dégainer mon appareil photo pour avoir THE FIRST MOMENT! J’étais à la fois super dégoutée et méga fière de mon Ptitchat.

J’ai pu me rattraper la minute suivante en courant derrière mes bonhommes avec ma poussette et ma fille qui hurlait de rire en voyant son frère, et j’ai pu faire 2 chouettes vidéos dans mon portable, un direct sur Instagram et peut être même une vidéo sur Snapchat. Oui, je sais, je fais jamais les choses à moitié, c’est les gênes de ma mère, adressez-vous à elle!

Bien sûr, dans les jours qui ont suivis, on a dû faire tous les trajets école-maison et maison-école-boulangerie et que sais-je à vélo (enfin pour lui!). Et seulement une petite gamelle avec son père. Il était trop confiant mais l’herbe était trop haute et boum… Oui, je ris en imaginant ça!

J’ai un peu dû me fâcher sur le chemin de l’école car il part sans moi et même s’il n’y a ni route ni véhicule possible (hormis quad et 2 roues), je n’aime pas qu’il traverse la foule d’écoliers comme Richard Virenque… Et surtout de ne pas le voir pendant de longues secondes là où tous les vieux chelous du quartier trainent!

Mais quand on a décidé de traverser notre ville pour aller chez ma mère tous à vélo, pour la première fois, sans piste cyclable, il a eu un comportement exemplaire! Il n’a pas désobéi une seule fois, n’a pas été imprudent une seconde et a écouté attentivement les consignes et avertissements. Il n’a pas rechigné non plus. Il a fait son kilomètre et demi sans pause, sans grogner sur la montée et sans s’étaler sur le trottoir pour la descente. Les joues pourpres, il avait les yeux du bonheur, ceux qui sont imprégnés de la voie lactée tant ils brillent de fierté, son sourire-requin jusque là. Et mes yeux qui piquent. Le retour a été tout aussi bien, on a pris un autre chemin pour avoir plus de libertés à l’heure où beaucoup de voitures circulation. Il était content d’avoir fait quelques mètres sur la route dans une petite rue à sens unique, comme un grand…

Casque vissé sur la tête, autocollants réfléchissants sur le vélo, blouson pour protéger un minimum et gilet jaune à sa taille par-dessus et voilà que notre fils de 4 ans est devenu le futur Lance Armstrong (sans dope!). Je ne pensais pas que la fierté me gonflerait le coeur à ce point pour cette nouvelle première fois de mon grand bébé, et finalement, c’est un bonheur familial sans nom!