Vous êtes nombreuses à m’envoyer des messages pour que je vous raconte comment s’est passé mon accouchement. Pour l’instant, ce que je dis c’est que c’était … extra-ordinaire! En tout cas pour moi!

Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, il faut que je vous explique un peu mon projet de naissance pour cet accouchement, ce dernier bébé.

Il y a presque 6 ans, mon accouchement pour Ptitchat avait été très difficile (ici), je n’en garde pas de beau souvenir, même tout ce temps après et le bonheur qu’il a inclut dans ma vie.

Il y a 2 ans et demi, j’ai également vécu un accouchement compliqué pour Minouchette. C’est plus récent et j’en parlais , et . Et de la même manière, ce jour ne fait pas partie des « plus beaux jours de ma vie ».

Alors cette fois, j’avais pris le temps de réfléchir à la question, d’en parler, avec mon homme, avec ma sage-femme et donc d’envisager les choses autrement.

Autrement, c’est à dire que je ne souhaitais pas accoucher à la clinique comme les deux autres malgré la symbolique à laquelle je tenais. Je souhaitais que ce soit ma sage-femme, rencontrée 6 jours après la naissance de mon fils, qui m’accompagne pour ce moment.

Seulement, avec mes antécédents (la dystocie des épaules de Minouchette, l’hémorragie qui a suivi, le poids de mes bébés…), il fallait réfléchir à deux fois avant d’envisager toutes les options. La première qui semblait évidente était l’accouchement à l’hôpital, mais je cherchais une démarche plus « naturelle » et surtout moins médicalisée… La proposition du plateau technique a été faite. C’est à dire à mi chemin entre l’accouchement « classique » en hôpital et le côté plus cocooning avec du personnel restreint.

Ma sage-femme m’a alors parlé du projet qu’elle avait monté depuis 2 ans : la maison de naissance. A vrai dire, je ne connaissais pas plus que ça et il m’a fallu longtemps pour être plus ou moins séduite par l’idée! D’autant qu’elle n’était pas 100% favorable à cela, toujours du fait des antécédents! Mais soucieuse de répondre au mieux à ma demande, elle a consulté son binôme sage-femme (elles travaillent à 2 lors des naissances), que j’ai rencontrée également et qui a donné son accord. Début octobre, soit 2 mois avant la date prévue de mon accouchement, j’ai eu leur accord pour envisager la naissance de mon bébé dans ce lieu, que je suis allée visiter peu de temps après.

Il s’agit en fait d’un espace au rez de chaussée de l’hôpital avec un accès direct par les couloirs pour monter à l’étage de l’hôpital justement, au cas ou un problème se présenterait. Dans la maison de naissance, on trouve un salon-cuisine ou les papas peuvent prendre une pause ainsi que deux chambres aménagées pour accoucher en toute intimité. A l’intérieur de celles-ci, on trouve un lit (classique comme à la maison, pas médicalisé), des tapis, des ballons, une salle de bain avec douche, WC évidemment et piscine pour celles qui le souhaitent. Il y a bien sûr de quoi installer le bébé (lit cododo, table à langer etc etc), de quoi mettre de la musique, tamiser les lumières etc… Bref, comme à la maison, en mieux!

Lors de la visite de ce lieu, j’ai été absolument séduite! Et par la sage-femme qui me le présentait et la confiance qu’elle me donnait, les propos que nous avons échangé et par le lieu plein de douceur. J’ai donc préparé ma valise dans l’optique d’accoucher là-bas, et de rentrer chez moi 2h après la naissance, avec mon nouveau bébé tout neuf! Oui 2h après la naissance. C’était un peu ce qui m’angoissait le plus mais par rapport à mes ainés, c’était ce que je souhaitais.

Nous avons donc avancé sur la fin de ma grossesse dans l’idée d’accoucher là-bas. J’ai prévu les huiles de massage pour le jour J, les huiles de massage de prévention, les gommes déstressantes, la musique, etc etc.

A 39 semaines aménorrhées, j’ai commencé à vraiment souffrir de cette fin de grossesse. Le samedi soir, après avoir assez marché dans la journée, j’ai ressenti beaucoup de douleurs. J’ai réussi à passer au-dessus, à dormir et à avancer jour après jour. Le mardi suivant, je n’arrivais plus à marcher à la sortie de ma douche. Un déferlement de gênes et douleurs mais pas forcément des contractions, qui m’ont amenées à envoyer un sms à la sage-femme d’astreinte pour savoir s’il fallait que je prenne quelque chose ou éventuellement me déplacer jusqu’à elle etc. Elle s’est voulue rassurante et m’a recontacté le lendemain pour savoir si tout allait bien. J’avais, dans l’après-midi même, pour les 40sa, rendez-vous avec ma sage-femme, qui m’a accueilli en pensant que j’allais l’appeler durant la nuit pour un accouchement. Ce qui ne fut pas le cas! Elle m’a auscultée et mon col était ouvert à 2 et mou, ce qui n’a rien d’étonnant pour un 3ème enfant, à ce stade là. Elle m’a dit qu’il ne manquait « plus que les contractions », ce qui m’a réjouit et fait descendre les valises et sortir la coque du placard ainsi que sa base isofix pour la voiture!

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Tout semblait fin prêt pour l’accouchement que je souhaitais.

Enfin, ça c’était la théorie…

A bientôt pour la réalité!