Son extraordinaire naissance – Le jour J

Après la théorie, place à la pratique. Je vais donc essayer de vous raconter le jour de mon accouchement du mieux que je peux mais certains éléments sont un peu flous dans mon esprit et d’autres n’appartiennent qu’à moi et je ne souhaite pas les partager mais rassurez-vous, l’histoire ne sera pas tronquée pour autant!

Alors j’en étais à 40sa le mercredi, soit 1 semaine avant mon terme. Je sortais de chez la sage-femme avec un col ouvert à 2 et mou, il ne manquait que les contractions, qui pourtant m’avaient enquiquinées pendant 6 mois!!

Mercredi 28 au soir, je n’avais ni faim ni envie de manger. L’idée de manger la poêlée de patates me donnait la nausée et l’idée de la vomir, n’en parlons pas! Du coup j’ai laissé la petite famille manger et je me suis posée sur mon canapé. Au moment de monter se coucher, plus tard, j’ai dit à l’homme que je n’étais pas prête à dormir mais que je lui conseillais d’aller se reposer. Je ne sais pas pourquoi je lui ai dit ça. Je n’avais pas plus de contractions que ça, rien ne me laissait présager que j’étais (presque) sur la bonne voie!

Finalement, je suis montée au lit vers 00h30 mais ma chère et tendre fille m’a réveillée à 2h50 car elle avait perdu sa sucette. Je suis allée lui redonner et en me levant, hop une contraction. Vraiment rien d’anormal là dedans puisqu’à ce moment là, chaque effort physique m’en causait une, pas plus violente que la précédente. Puis je me suis recouchée mais je n’ai pas réussi à retrouver le sommeil, ce qui ne me ressemble pas! J’ai gardé les yeux fermés et ai accueilli les contractions suivantes. Quand je les ai ouverts pour regarder l’heure, j’ai vu qu’il y en avait eu 3 en 30mn.J’ai commencé à envisager la suite. Puis j’ai eu envie d’aller aux toilettes, ce que j’ai fait. J’ai eu une sensation de malaise avec vue trouble et oreilles qui bourdonnent, envie de vomir, alors je me suis allongée sur les tapis de bain avec le chauffage et les jambes en l’air sur le bord de la baignoire. Il était 4h du matin. Les contractions n’étaient pas régulières, 5, 7, 9 minutes parfois mais j’ai téléchargé une application pour les chronométrer, au cas ou… Au bout de 3-4 contractions, l’application me dit de me rendre à la maternité, ce qui me fait sourire puisque ce n’est vraiment que le début! Elle me dira ça à plusieurs reprises pendant la nuit.

Certaines un peu piquantes, d’autres bien moins. J’en ai profité pour faire ma photo du J-6 pour avoir THE LAST ONE! Et la mettre sur les réseaux plus tard pour semer le doute! 

A 4h45, j’ai pris mon plaid, mon coussin, ma bouteille d’eau, ce qui a réveillé l’homme. Je lui ai alors dit « tu n’iras pas travailler aujourd’hui » car pour la petite histoire, depuis plus de 2-3 mois, il bosse à 1h30 de la maison sur un chantier donc l’angoisse était particulièrement présente, jour après jour. Il m’a demandé si ça allait, j’ai dit oui et suis descendue dans le salon. J’ai mangé 1/2 banane et me suis installée sur le ballon en contemplant le croquis que m’avait réalisé ma sage-femme, expliquant le déroulé du travail. Et mine de rien, ça m’a été très utile, je savais que la douleur serait grandissante et que j’arriverai à un moment donné à la phase de désespérance, cette phase, au moment de l’expulsion ou juste avant, qui vous fait craquer et dire que vous n’y arriverez jamais mais qui est tout à fait NORMAL, ce que j’ignorais pour mes deux précédents accouchements. Comme quoi l’accompagnement pendant la grossesse et la préparation à l’accouchement est important, ce que j’avais fini par douter!

A 5h j’ai pris mon winner flow. Et si vous ne connaissez pas, je vous invite à vous renseigner car c’est un objet ABSOLUMENT INDISPENSABLE pour un accouchement, à mon sens. Il s’agit d’un genre de sifflet transparent silencieux sur lequel on peut régler la puissance de « soufflement » pendant les contractions. A ce moment, elles commencent à être à intervalle de 4/5 minutes mais toujours pas super douloureuses, du moins, largement supportables. Et pour info, il coute à peine 5€ même s’il n’est pas remboursé par la sécurité sociale.

A 5h30, je me souviens que j’ai acheté plein d’homéopathie pour le jour J alors je commence à préparer mes cocktails et prends une dose entre chaque contraction. J’ai hâte que mon homme se lève pour me tenir compagnie mais je préfère le laisser dormir encore. On ne sait pas quand le bébé va venir ni combien de temps ça peut prendre alors autant qu’il soit en forme pour la suite.

A 5h45, je prévois le coup en cas de blocage des gilets jaunes. J’ai vu quelques jours plus tôt qu’ils étaient au rond-point juste avant le médipôle. Ils sont pacifistes et ne bloquent pas, mais sait on jamais. Je prends donc l’ardoise de mes enfants, et j’écris au feutre Weleda « ACCOUCHEMENT ». Ce qui par la suite fera rire ma sage-femme!

A ce moment-là, mon homme se lève, descend à ma rencontre, me demande comment je me sens. Je lui dis que ça va, je gère bien mais que ce sera aujourd’hui. Je me sens de tenir encore. A ce moment-là, j’ai pour objectif de tenir encore quelques heures pour qu’il puisse poser les enfants à l’école et la crèche et attendre que ma sage-femme, vue la veille, prenne sa garde à 8h30. Il m’apporte une paire de chaussettes de Noël, achetées 3 jours plus tôt pour le D day! Celles qui me suivent sur instagram savent de quoi je parle 🙂

A 6h, je m’allonge sur le canapé car je commence à être fatiguée. J’ai seulement 2h de sommeil dans les pattes et mal au dos, je mets les clips à la télé au son minimum pour ne pas réveiller les enfants. MAIS j’entends « mamaaaaaannnn » à l’étage pendant une contraction. J’attends qu’elle passe et je monte voir ma fille mais ça n’est pas elle qui crie, elle dort, c’est Ptitchat qui m’appelle. Il ne veut rien, sauf que j’allume sa lumière. Je l’embrasse, lui dit que je l’aime et je redescends en espérant qu’il se rendorme. A chaque contraction, je souffle longuement dans mon sifflet et me dis que ça ne dure u’1 minute, ce qui n’est rien dans une vie et que ça me mène chaque fois un peu plus près de mon bébé.

A 6h15, je m’aperçois qu’il y a des toiles d’araignées dans mon salon alors j’attrape mon balai et je nettoie tous les coins de la pièce. Lors d’une contraction je sens que je fissure la poche des eaux, légèrement.

A 6h45, mon chéri descend et me voit commencer à souffrir un peu plus. Il me demande d’appeler ma mère.

A 7h pile, j’envoie un texto à ma mère pour lui demander de venir. Elle me répond à 7h01, ce qui est exceptionnel quand on connait ma mère!

Pendant ce temps, mon homme met les valises dans la voiture, le siege auto dans la voiture.

A 7h15, je vomis. Et là, la pire des contractions c’est celle que tu as pendant que tu vomis, elle est atroce! C’est là que j’ai rompu complètement la poche des eaux. Par terre, dans mon salon, sur le tapis et les 12 plaids que j’avais mis!

J’ai appelé la sage-femme de garde a 7h18 pour lui dire qu’on allait venir. Elle a répondu au 4ème appel. J’étais en furie. Elle était déjà à la maison de naissance sur un autre accouchement, ce qui explique son absence de réponse immédiate.. Je lui ai dit que j’étais à intervalle de 2 minutes et que j’avais perdu les eaux. Elle m’a dit de venir, qu’elle m’attendait…