Suite à un post instagram (et Facebook) relatant rapidement mon organisation concernant les repas, j’ai reçu pléthore de demandes et d’explications. Non, je déconne, j’ai reçu 5 ou 6 commentaires à tout casser mais ça suffit pour me mettre en joie et vous dévoiler mes secrets les plus sombres. Ok, je m’emballe un peu, je vais juste vous raconter comment je m’organise pour essayer de gagner du temps, de l’argent. Evidemment, ça n’est pas une organisation générique et elle ne convient peut être pas à tout le monde, mais à nous oui, et c’est bien ça qui compte, puisque je compte pas venir faire tout ça chez vous, non non, pas besoin d’essayer de me soudoyer, je resterai droite et fidèle à ma plaque à induction, nan mais oh!!
Trêve de plaisanterie, l’heure est grave, on doit économiser du temps et de l’argent! Comment on fait ? Bah on se sort les doigts du … euh du nez et on relève ses manches (et on se lave les mains ils ont dit à la télé!!!).
Tout d’abord, je fais mes courses à Lidl. C’est peut être un détail pour vous mais pour moi c’est vachement beaucoup précis. Pourquoi? Pour éviter les fausses promos des têtes de gondoles un peu partout, à tous les Carrefours des allées de Leclerc. Jeux de mots, Ramucho!!!
Non, sérieusement, pourquoi Lidl. D’abord, parce que c’est à côté de chez moi, que les prix sont souvent (mais pas toujours!) parmi les plus bas, que les produits sont bons et qu’à l’époque ou Iris était alpv, c’était ceux qui proposaient les produits les moins enrichis en protéines de lait de vache, genre les Knackys. Ah oui, les knackys, j’ai dit que je m’organisais mais pas qu’on allait m’appeler Etchebest ou Bocuse après cet article. On aime aussi la bouffe de merde, sorry not sorry…
Après avoir trouvé (presque) toutes mes courses à Lidl, je mets toute ma viande ou presque, au congélateur. C’est une habitude, j’ai un grand congel (merci Lili!) et je suis plus sereine quant aux bactéries etc, j’ai moins la pression de cuisiner rapidement certains aliments. Et comme j’achète en priorité les DLC courtes, hop, tout au congèl et mon esprit est tranquille… Enfin, il est souvent dérangé mais c’est un autre sujet…
Vient ensuite la douloureuse étape de la rédaction des menus. Là, je fais simple, je note sur mon cahier les menus du soir, le midi, je me débrouille selon s’il y a cantine ou non et selon ce qu’on mange les autres jours. J’ai toujours le même cahier depuis plusieurs mois / années peut être, il me permet de tourner les pages et repiocher des idées des mois précédents ou même d’une année sur l’autre puisqu’on a des basiques qui sont là chaque mois, genre mon saucisse lentilles du 1er de chaque mois. Oh je vous entends rire les copines, oui oui… Bref, la mission dure une trentaine de minutes selon l’inspiration. Pour m’aider, je prends mon ticket de caisse et je raye au fur et à mesure ce que j’ai imaginé pour un futur repas.
De cette manière, j’ai vraiment une vision sur le long terme des menus à venir. C’est non seulement un gain de temps, mais une économie cérébrale. On sait toutes (et tous?!) à quel point c’est pénible d’arriver à 18h, 18h30 et de dire « on fait quoi à manger? » et que 8 fois sur 10 ça se finit en pâtes et la 9ème en « on commande? » (pour les luxueux qui peuvent se faire livrer #jalousiedecampagnarde). Là, au moins, c’est écrit noir sur blanc. Ou bleu, ou rouge, on s’en fiche, je peux même écrire avec les stylos gel arc en ciel et paillettes des enfants, si j’ai envie, na! ça me permet donc dette double économie disais-je mais aussi, ça m’aide à créer un équilibre alimentaire sur la semaine, le mois. Je me suis vite aperçue qu’en faisant ça, on mangeait beaucoup moins de pâtes (au grand damn de Léandro et Ellia) et qu’on variait bien plus les plaisirs, tout en vidant au maximum le congélateur et donc en économisant pas mal de pognon… Le nerf de la guerre…
Une fois qu’on a fait les courses, qu’on les a rangées et organisées (car oui, si t’as des placards ou tout est mélangé, tu vas galérer), qu’on a écrit les menus, y a plus qu’à…
Quand j’ai le temps (et l’envie) (et c’est pas toujours!), je m’attèle ensuite au batch cooking. Le quoi? Oui maman, je t’ai entendue… Le batch cooking, c’est le fait de cuisiner à l’avance pour pouvoir ensuite assembler les éléments le moment venu. Par exemple, cuisiner à la chaine le samedi et/ou le dimanche pour n’avoir plus qu’à terminer une cuisson, assaisonner ou que sais-je encore, le lundi soir etc. On n’est pas obligé de cuisiner 30 plats pour aller jusqu’à la fin du mois, on n’est pas obligé de cuisiner le plat de A à Z non plus, on peut juste précuire ses légumes ou tailler ses crudités, préparer sa béchamel ou sa bolognaise. On n’est pas non plus obligé, mais VRAIMENT PAS obligé d’acheter tous les livres de recette de batch cooking qu’on trouve. Surtout pas à l’époque du numérique ou on trouve 1001 recettes en un clic, ou tout l’instagram te propose de remanier je ne sais quelle recette à la sauce healthy, ou ta mère (enfin mon beau-père dans mon cas), ta grand mère, ta tante et même tes copines peuvent te filer la petite recette à se taper le cul par terre. Alors, vraiment, l’idée, c’est de gagner du temps et de l’argent mais pas pour le dépenser en bouquins qui finiront par prendre la poussière et dont nos enfants ne voudront pas dans 20 ans… Ou 10 ans pour les plus vieux… Voire moins. Oui, oui, j’enfonce le clou, je sais!
Pour vous donner un exemple, ce week-end, j’ai juste préparé mes carottes du jardin de mon frère (épluché, coupé en rondelles, rapées au robot) et je les ai congelées telles qu’elles en attendant la recette qui leur sera dédiées (soupe, crudité, gâteau, carottes vichy etc). J’ai également coupé mes courgettes en rondelles, les pauvres, je les avais oubliées dans le frigo. Je les ai mises sous vide et les ai congelées en attendant de savoir quel sera leur sort (je n’ai rien prévu avec des courgettes ce mois ci je crois, ou alors en fin de mois, donc loin, plus loin que ce que ma mémoire veut se souvenir). J’ai aussi fait une soupe que j’ai mis en tupp au frigo pour ce début de semaine (et pour laquelle mes sales gamins ont dit « beuuuurk »). Voilà, ce dimanche, je n’ai pas fait beaucoup plus avec mes légumes, mais c’est toujours ça de gagné parce qu’à 18h, je n’ai ni le temps (avec les bains, les devoirs) ni l’envie d’éplucher, couper et cuire des carottes. Au moins, c’est fait, y a plus qu’à finaliser et faire semblant de se régaler…
Pour le plaisir, Iris et moi avons pâtissé l’aprem. On a fait quelques goûters d’avance. Bon, on a fait mes goûters et ceux de l’homme car nos gamins ne mangent pas / peu de biscuits faits maison… Donc on a utilisé les carottes rapées le matin pour des carrot cakes et puis on a fini par des cookies tout choco (et un peu cramés, oups!).
A l’heure actuelle, ce qui me permet de gagner du temps sur le soir, outre le fait de déléguer les douches à monsieur, c’est de préparer le repas du soir en même temps que celui du midi. Pendant que les enfants jouent dans leurs chambres ou le salon, je prépare leur repas de midi et je prends de l’avance pour celui du soir. Quitte à être au fourneaux, je suis d’avis de rentabiliser au max! Mais je devrai bientôt changer mon organisation dès que j’aurai commencé à travailler et préparer le soir pour le lendemain, ce sera juste un coup de main prendre, et ça roulera!
On m’a souvent dit « oui mais ça me soule de devoir préparer les menus, en plus le jour J, ce que j’avais prévu me fait plus envie ». Je comprends. J’ai aussi été dans ce cas là. Pourquoi? Parce que j’essayais de faire tout bien, que des repas healthy, du sain, du sain, et encore du sain et peu de plaisir. Pas du tout dans le cadre d’un régime mais parce que c’était comme ça qu’on m’avait vendu la chose. Désormais, ce n’est plus le cas. J’estime que l’équilibre alimentaire doit aller de paire avec le plaisir culinaire. Le plaisir de cuisiner mais aussi et surtout celui de manger! Alors j’essaie de faire au mieux, à notre mieux, avec les caractéristiques de notre famille. A savoir la passion pâtes pour 3 voire 4 personnes de la famille, l’aversion des légumes verts pour l’un d’entre eux, peut être même deux si on considère le père… Le désintérêt de la viande rouge pour moi, de la viande blanche pour Iris, la passion « favon » d’Ellia pour tout aliment en sauce qui lui permettrait de tremper ses mains dedans et de les frotter comme si elle était devant le lavabo, bref, un peu tout plein de choses quoi… Il m’arrive aussi de faire plusieurs menus sur un même jour. Iris adore les épinards et la purée mais Léandro déteste les deux, alors du moment qu’il goûte ou mange un petit peu, j’essaie de lui proposer autre chose. Je préfère qu’il mange plaisir plutôt qu’il mange dégoût.
Et si le menu de vendredi tombe à l’eau parce que c’est notre soirée pizzas du camion ? Soit, on le fera demain ou alors le mois prochain, ou encore un soir ou la soupe de légumes omelette nous aura pas fait de l’oeil (l’omelette plait toujours à mes enfants…).
Et si on va manger chez Mamie et qu’elle nous donne un gros tupperware de bouffe portugaise pour ce soir? Bah pareil, on next le menu prévu, sans scrupule et sans honte, et même qu’on kiffe quand il y a plus qu’à réchauffer la bouffe que quelqu’un d’autre a préparé…
Et si Pépé ou Mémé nous appelle pour venir manger une énième raclette alors qu’on en avait prévue une demain? Bah, joker, vous faites comme vous voulez, mais nous, il se pourrait qu’on en mange deux jours de suite !!!
Pour terminer, je vais donner quelques chiffres car on ne se rend peut-être pas compte.
Nous sommes 5 à la maison. Tout le monde mange plus ou moins la même chose, je veux dire par là qu’il n’y a pas de petit pot bébé, Ellia mange comme nous, et qu’Iris et moi n’avons plus de régime alimentaire spécifique. Je fais les courses entre le 5 et le 10 de chaque mois (à la paie hein, comme vous!). J’ai beaucoup laissé de côté les yaourts maison depuis un certains temps alors je fais un petit réappro des desserts et gâteaux des enfants, du café de monsieur, de quelques paquets de pâtes et autres bricoles en milieu de mois et parfois même en toute fin de mois (calendaire, pas celle du salaire!). Mon gros plein me coute entre 200 et 250€ (couches et litière des chats comprises). Chaque réappro me coûte environ 50€ parce que même à Lidl ou Aldi, je me laisse tenter par quelques plaisirs alimentaires (et pas que!). Donc on fait le mois à plus ou moins 300€ pour la bouffe de tout le monde!
La rédaction des menus me prend entre 30mn et 1h si je larve sur le canapé en écoutant plus Netflix que mon esprit…
Le batch cooking me prend entre 3 et 4h par week-end je dirais, les week-ends ou j’ai le temps et l’envie de le faire. Je ne le fais pas systématiquement, je le fais vraiment surtout pour ne plus laisser mes légumes s’abimer dans le frigo… 4h si on compte l’aide apportée par Iris en léchant chaque saladier avant le lavage et les répétitions de « attention, touche pas tu vas te brûler, descends de là, attends une seconde, non ce n’est pas un gâteau à la boue ma chérie », bref, vous connaissez les joies de la cuisine en famille…
Voilà, je crois que je vous ai confié toute mon savoir faire organisationnel et pour vous prouver que ça marche, l’heure gagnée à ne pas réfléchir à ce que j’allais cuisiner cette semaine m’a permis de vous écrire tout ça, n’est-ce pas fantastique? Et petit truc si vous voulez un peu d’aide pour vous lancer, truc que j’ai essayé mais pas spécialement approuvé (ni désapprouvée), c’est l’appli Jow qui propose des recettes variées et vous fait la liste de courses qu’il n’y a plus qu’à récupérer (et payer !!).
Allez, je vous laisse me mettre toutes vos bonnes idées et astuces pour gagner du temps et de l’argent en cuisinant, c’est à vous les studios!
Coucou Angélique ! Merci beaucoup, il faut vraiment que je m’y mette !
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Go go go 😉
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Impressionnée. Bravo!!! Et en plus bien écrit, divertissant. Pas donné à tous.
Au fait, c’est quoi le plat portugais » de mémé…ça m interesse ça. 😉😉😉
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C’est pas Mémé, c’est mamie 😜
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